Les ados vont mal et les parents aussi: Parlons-en!

Faire des enfants ? Non merci | Génération Parents, épisode 27| Prévention du mal-être chez les ados : ce que les parents doivent savoir.

Édito

Cette semaine, on parle de parentalité… et de ras-le-bol.

Parce que “faire des enfants ? Non merci”, ce n’est pas une provocation. C’est un signal. Celui d’une génération qui refuse de devenir parent dans un système qui épuise, isole et culpabilise. Un système qui promet l’égalité… Mais laisse les mères porter deux journées, et les pères faire du présentéisme au bureau.

Et pendant qu’on débat de “réarmement démographique”, les chiffres parlent d’eux-mêmes : Les parents Français sont les plus pessimistes d’Europe et nos enfants sont sous pression.

Mais rien n’est figé.

Des solutions existent : programmes de prévention, éducation émotionnelle, parentalité partagée, congés équitables, repères numériques adaptés… Il ne manque que la volonté politique, et une prise de conscience collective.

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Bonne lecture.

Solenne.

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"Faire des enfants ? Non merci." 😢

C’est ce que pensent de plus en plus de Français.
Parce que devenir parent, en France, fait mal.

Selon le sociologue Romain Delès, qui vient de présenter ses derniers travaux de recherche, les parents français sont les champions d’Europe du pessimisme parental.
Ils trouvent que leurs enfants :
👉🏻 Réduisent leur liberté (41 %, contre 9 % en Norvège)
👉🏻 Limitent leur carrière (49 %, contre 22 % en Finlande)
👉🏻 Représentent une charge financière (74 %, record européens !)

Ce malaise a un nom : la complainte parentale française.
Et une cause claire : l’égalité contrariée.

C'est ce que le sociologue Romain Delès appelle le régime de genre français.

Il existe 3 régimes en Europe :
1️⃣ Un modèle traditionnel : peu d’égalité au travail et à la maison (Allemagne, Suisse…)
2️⃣ Un modèle symétrique : égalité réelle dans les deux sphères (Suède, Norvège, Islande)
3️⃣ Et le nôtre : un modèle ambigu, où les femmes sont très présentes dans le monde du travail…Et les hommes restent largement absents de la sphère domestique et parentale.

La preuve en chiffre avec une enquête auprès des parents réalisée par Étude Longitudinale Française depuis l’Enfance (Elfe):

Proportion de couples où les tâches sont partagées équitablement :
🧺 S’occuper du linge : 16,8 %
🧹 Ménage : 29 %
🍳 Préparer les repas : 33,8 %
🛁 Laver l’enfant : 43,2 %
🌙 Se lever la nuit : 44,7 %
🛒 Courses : 47 %
🍼 Donner à manger : 47,3 %
🍽️ Vaisselle : 53,8 %
🛏️ Coucher l’enfant : 54 %
🚗 Trajets vers le lieu de garde : 56,9 %

💼 Il manque les devoirs: 20% (IFOP)

Bienvenue dans le régime de l’égalité contrariée.
👉🏻Les mères font les deux journées.
👉🏻 Les pères veulent en faire plus mais sont empêchés par la culture d'entreprise du présentéisme.
Et les politiques publiques n’abordent jamais ce déséquilibre frontalement.

On a construit des crèches, oui.
Mais on a oublié de partager les inscriptions, les horaires, les lessives, les repas.
Résultat : une charge mentale structurelle, pas ponctuelle.

Et un rapport à la parentalité miné par l’isolement, la fatigue, et la culpabilité.

Pendant ce temps, en Suède :
✅ Congé parental long, bien rémunéré et obligatoire pour les deux parents
✅ Fiscalité individualisée
✅ Société pensée pour accueillir les enfants ET leurs parents

➡️ Résultat : plus d’égalité, plus d’harmonie, plus de joie parentale.

Alors avant de parler de "réarmement démographique", si on repensait la parentalité comme un projet collectif, pas sacrificiel ?

Parce que non, ce n’est pas "normal" ce ressenti des parents Français.
Et oui, une société qui valorise ses enfants commence par soutenir vraiment leurs parents🤗

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Pour approfondir :

Lisez Enfanter. Natalité, démographie et politiques publiques (dirigé par Claudia Senik, éd. La Découverte).

Regardez l’intervention de Romain Delès :

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La masterclass "Mieux vivre les écrans en famille" !

Après avoir animé cette conférence en entreprise auprès de centaines de parents,
je l’ai transformée en masterclass accessible à tous.

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Un ado sur 7 dans le monde souffre d’un trouble mental 😢

Et en France, les tentatives de suicide explosent chez les 15-17 ans.

Face à ça, que fait-on ? Des portiques dans les écoles. Des contrôles de sacs.

👉🏻 Mais les ados n’ont pas besoin de détecteurs de métaux.
Ils ont besoin d’écoute, de lien, de prévention, de repères.
Et surtout… que nous comprenions mieux leur monde.

Cette semaine dans Génération Parents, on en parle avec :
🔹Erika Seydoux 👊, cofondatrice de la plateforme IAMSTRONG dédiée à la santé mentale des 12-25 ans
🔹Sophie Comte, spécialiste des médias, fondatrice de Chut! Magazine
🔹Pascal VAN HOORNE, fondateur de Histoire de Papas

Ensemble, on parle de :
👉🏻 Pourquoi nos pre-ados et ados vont si mal (spoiler : il n'y a pas que les réseaux sociaux)
👉🏻Comment détecter les signaux d’alerte (merci l’acronyme SACAPUNI)
👉🏻Les solutions qui fonctionnent ailleurs : médiation, programmes socio-émotionnels, jeu de rôle
👉🏻Pourquoi il faut légiférer sur les réseaux sociaux, comme on l’a fait pour l’alcool

Et surtout : comment garder le lien avec nos enfants, même quand on ne comprend pas tout

En tant que parent, on est souvent démunis.
Mais on peut apprendre. S’adapter. Écouter. Et surtout : ne pas rester seuls.

L’épisode est à voir sur YOUTUBE ou à écouter ici

Laissez une note ou un commentaire: ça prend 1 seconde et ça m’aide énormément pour le référencement 🙏

Si vous voulez que votre entreprise soit un des sponsors de “Génération Parents”, ça se passe par ici 👇

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Prévention du mal-être chez les ados : ce que les parents doivent savoir

On parle souvent de la santé physique de nos enfants. Vaccins à jour ? Bonne alimentation ? Activité physique régulière ?

Mais la santé mentale, elle, reste encore trop souvent un angle mort.